Vues et vécus en Algérie et ailleurs. Forum où au cours des jours et du temps j'essaierai de donner quelque chose de moi en quelques mots qui, j'espère, seront modestes, justes et élégants dans la mesure du possible. Bienvenue donc à qui accède à cet espace et bienvenue à ses commentaires. Abdelmalek SMARI
Chères lectrices, chers lecteurs,
Comme je vous ai promis dans l’article précédent, je publie ici - en versions originale (italienne) et française - la mention motivant l’attribution du Prix du Giovedì à mon premier roman « Fiamme in paradiso ».
Ce prix a une grande importance pour moi car il a récompensé une œuvre écrite en italien par un Algérien et (excusez ma vanité) disputé à des écrivains italiens !!
Voir le lien suivant http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:NeGoqiaTyywJ:it.wikipedia.org/wiki/Premio_del_Gioved%C3%AC_Marisa_Rusconi+premio+marisa+rusconi+2001&cd=1&hl=it&ct=clnk&gl=it
Bonne lecture et à la prochaine !
Smari Abdelmalek
Version originale
Premio del Giovedì
“Marisa Rusconi”
(8° Edizione)
A: Smari Abdel Malek
Per
“Fiamme in paradiso”
Edito nel 2000 dalla Casa Editrice Il Saggiatore
Da quando i neocolonialismi di fine millennio hanno indotto migliaia e migliaia di persone del Sud del mondo a dolenti migrazioni, è nata – da loro più che intorno a loro – una letteratura detta, come altre forme d’arte su questi temi, letteratura di necessità. Nella pletora di opere del genere (spesso testimonianze troppo patetiche, ovvero interviste troppo schematiche) la storia raccontata – per lo più in forma di diario “in presa diretta”, con tutte le riflessioni sottese che il genere comporta – da Smari Abdel Malek, algerino che vive a Milano, si stacca in modo netto e originale.
Quella messa in atto dall’Autore è infatti una “rivoluzione copernicana” che presenta ai lettori, senza retorica, una Milano vista – come se fosse la faccia sconosciuta della luna – con gli occhi di un immigrato dal Nordafrica. Nelle aspirazioni deluse, nei silenziosi stupori, nei ricordi dei luoghi maghrebini idoleggiati nella lontananza, nelle piccole grandi ambasce di chi proviene da uno dei tanti Paesi ipocritamente definiti “in via di sviluppo”, la tavolozza variegata dello scrittore toglie le sfumature delle diverse culture attraverso un confronto di esse tanto più soggettivamente poetico quanto più si sforza di essere oggettivamente documentario. E, quando il faticoso tentativo di rendere consapevole la reciproca accettazione sta – forse – per avere sbocchi positivi per il protagonista, un tragico e imprevedibile destino (ancorché frutto di nuove e più subdole violenze) cancella in un sol colpo lo stesso personaggio e la sua storia.
Nella narrazione - quasi filmicamente ora in prima ed ora invece in terza persona – la scrittura alterna con efficacia coinvolgente uno stile ingenuo, ai limiti di un connotativo naïf ; e raffinati costrutti più letterari, non senza inferenze di alcuni francesismi di ritorno, eredità della passata storia coloniale.
La Giuria ha ritenuto quest’opera prima degna di essere premiata – oltre che per lo stile, nuovo e personale – per la capacità di evidenziare senza enfasi temi sociali di grande e tragica attualità.
Quelli del Giovedì
Milano, 28 giugno 2001
Version française
Prix du Giovedì
“Marisa Rusconi”
(8° Édition)
À: Smari Abdelmalek
Pour
“Fiamme in paradiso”
Publié en 2000 par la Maison d’édition Il Saggiatore
Depuis que les néocolonialismes de cette fin du millénaire ont induit des milliers et des milliers de gens du sud du monde aux migrations douloureuses, une littérature dite, comme autres formes d’art sur ces sujets, littérature de nécessité est née par ces gens - plus qu’autour d’eux. Dans la pléthore d’œuvres du genre (souvent témoignages trop pathétiques, c’est-à-dire interviews trop schématiques) l’histoire racontée - pour la plupart sous forme de journal intime "en prise directe", avec toutes les réflexions sous-tendues que le genre comporte – par Smari Abdelmalek, Algérien vivant à Milan, se remarque de manière nette et originale.
Une telle mise en acte de l’auteur est en effet une "révolution copernicienne" qui présente aux lecteurs, sans rhétorique, un Milan vu - comme si c’était la face cachée de la lune - avec les yeux d’un immigré du Nord-Afrique. Dans les aspirations déçues, dans les stupeurs silencieuses, dans les souvenirs des lieux maghrébins redorés par l’éloignement, dans les petites grandes inquiétudes de celui qui vient de l’un des nombreux Pays définis hypocritement "en voie de développement", la palette bigarrée de l’écrivain enlève les nuances des différentes cultures en les confrontant entre elles et, sans pour autant perdre sa subjectivité poétique, il s’efforce de documenter objectivement les évènements. Et, quand la tentative fatigante de rendre consciente l’acceptation réciproque est sur le point - peut-être – d’avoir des issues positives pour le protagoniste, un destin tragique et imprévisible (même s’il est le produit de violences nouvelles et plus sournoises) efface d’un seul coup le personnage même et son histoire.
Dans la narration - presque d’une manière filmique tantôt en première personne tantôt par contre en troisième personne - l’écriture alterne avec une grande efficacité un style ingénu, aux limites d’une connotation naïve; et des constructions raffinées plus littéraires, en plus de l’interférence de quelques francisismes de retour, héritage de l’histoire coloniale passée.
Le Jury a jugé cette œuvre première digne d’être récompensée - outre que pour le style, nouveau et personnel - pour la capacité de souligner sans emphase des thèmes sociaux de grande et tragique actualité.
Ceux du Giovedì
Milan, le 28 juin 2001