Vues et vécus en Algérie et ailleurs. Forum où au cours des jours et du temps j'essaierai de donner quelque chose de moi en quelques mots qui, j'espère, seront modestes, justes et élégants dans la mesure du possible. Bienvenue donc à qui accède à cet espace et bienvenue à ses commentaires. Abdelmalek SMARI
A Haroun-Zakaria Boudaira et Brahim Hachiche, retrouvés morts assassinés mardi 12 mars à la nouvelle ville Ali Mendjeli...
Que justice soit faite, non pas par les Imams, mais par la Justice!
Avec cette histoire horrible des assassinats des enfants, Haroun-Zakaria Boudaira et Brahim Hachiche, l’Algérie a démontré qu’elle est un véritable Etat, puisque un Etat respectable ne peut rien entreprendre sans que la loi le lui permette.
Cette loi que l’Algérie a respectée dans ce cas est son engagement pour le moratoire O.N.U. contre la peine de mort ; engagement qui a de fait conglé l’application de cette peine inhumaine, contre la vie, dans notre pays.
En admettant que toutes les peines seraient indulgentes et clémentes par rapport à la peine de mort (vraiment ?!), faut-il dans un tel cas être indulgents et cléments avec ceux qui étaient durs et impitoyables avec nos enfants ?
Faut-il sauver la vie à ceux qui ont tranché la gorge à nos enfants après avoir abusé d'eux d'une manière lâche et cruelle ?
Faut-il laisser « impunis » les crimes abominables perpétrés contre nos enfants ?
Faut-il transgresser la loi pour punir ceux qui l’ont transgressée(!) sans tomber dans la contradiction et le ridicule, en suivant l’ir-raison générale de la foule aveuglée par l’horreur, au lieu de faire ce que recommande la loi ?
Que faire alors ?
Personnellement je crois que les autorités compétentes sont en train de faire ce qu’elles devraient faire : consulter les lois et la sagesse de nos experts compétents et surtout respecter la loi et les engagements de l’Etat, comme le recommandent le bon sens, nos lois et le Coran.
Mais écoutons un passage du livre de l’Islam : « Oua la yejrimennakoum chana-anou qaoumine 3ala alla ta3dilou ; i3dilou houa aqrabou littequoua. » En termes francs et simples : Il ne faut pas être injustes même avec les injustes.
Dans le cas où une loi dans ce sens devrait être votée en Algérie et l’application de la peine de mort rétablie, et notre Justice se trouve obligée de condamner à mort ces assassins, qu’elle fasse ce que lui dicte la loi, mais qu’elle ne les exécute pas de si tôt : qu’elle donne par exemple le temps au temps pour pouvoir vérifier si ce genre de crime va, oui ou non, disparaître de chez nous.
Si la condamnation à mort se révèle le vrai antidote contre ce genre de crimes (je doute fort qu’il s’agisse ici de relation de cause-à-effet) qu’on exécute alors les assassins de nos enfants.
Toutefois l’histoire, les études sérieuses de la question, la charité et la solidarité humaine nous portent à voir dans la peine de mort une sorte de massacre voilé de légalité, une transgression de la loi par… l’Etat, cette même entité censée protéger la loi !!!
Quel scandale alors !!!
Abdelmalek Smari