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Vues et vécus en Algérie et ailleurs. Forum où au cours des jours et du temps j'essaierai de donner quelque chose de moi en quelques mots qui, j'espère, seront modestes, justes et élégants dans la mesure du possible. Bienvenue donc à qui accède à cet espace et bienvenue à ses commentaires. Abdelmalek SMARI

Chacun, dans son propre style, se met à boiter ! Berlusconi enseigne...

 

Cet Article a été Revu et Enrichi le 25-12-13 

 

Intervalle*

 

    - 7 -

عندما نكون في السلطة، نحوِّل الحياةَ إلى خسوفٍ كامل،

وعندما نثور على السلطة، نحوِّل كذلك الحياةَ إلى خسوفٍ كامل.

من أين لدينا، نحن العرب، هذه القدرة الغريبة الفائقة؟ ومن أين تجيئنا هذه المواهب القيادية؟

أدونيس



 

Berlusconi docet

Le cas du désormais ex sénateur Silvio Berlusconi déchu et condamné pour fraude fiscale signifie une chose, une seule chose :
vous pouvez jouer avec l’Etat quand vous voulez et comme bon vous semble,
vous pouvez forniquer de jour ou de nuit,
aller nu par les rues,
baiser la main d’Esméralda ou de Kadhafi aujourd’hui et leur faire la guerre tôt le lendemain matin,
contribuer à la chaotisation et à la ruine du Tiers - Monde tout en étant profondément catholique,
être milliardaire,
être homosexuel contre les homosexuels,
faire de la politique, la haute politique,
posséder 90 % du IV° pouvoir (les médias) et même les 95% des trois autres pouvoirs restants, de moindre importance( !) - Pour la fiabilité de ces chiffres, il faut regarder alentours pour voir que cette espèce de raisonnement par approximation (Tullio Mauro) est devenue une pratique « démocratique » : elle n’est plus l’apanage des démagogues de profession, dits aussi hommes et femmes politiques)...
l’Etat peut rester là dans son coin à vous regarder jouer ou vociférer, sauter de joie ou de douleur, gagner votre vie ou la perdre, faire le missionnaire ou le mercenaire… il reste là donc à vous regarder peut-être avec un air amusé, peut-être avec un air curieux, mais jamais avec indifférence.

Soyez sûr qu’il ne vous dérangera jamais si non… si non pour vous demander un petit, un tout petit, pourcentage de ces « vos biens et possessions », et alors si vous lui concédez cette infime faveur, l’Etat saura vous être bien reconnaissant.

Si par contre vous lui refusez cette danse, sachez que rien ni personne au monde ne pourra l’empêcher de vous punir avec une sévérité et une détermination telles qu’il vous fera tant de mal et qu’il vous humiliera surtout et tant...
le cas Berlusconi docet

 

Des nuits d’Arcore

Quelqu’un peut m’objecter : « Qu’entendez-vous dire ? sénateur ou pas, Berlusconi reste toujours un grand homme. Il a marqué son temps avec son extravagance (ses inoubliables gaffes sympathiques) et même avec un certain génie politique digne d’un Machiavel.
Il a su faire vivre ensemble et en parfaite harmonie les deux dimensions fondamentales - mais combien antinomiques ! - de la politique : la sphère publique et la sphère privée. »

J’en conviens avec un tel objecteur : en fait, l’histoire retiendra de notre homme, Berlusconi, qu’il avait vécu libertin comme Casanova et ironique et iconoclaste comme Boccace ou Italo Svevo, et qu’il avait en plus politiqué (gouverné) en véritable souverain non seulement en Italie, son pays, mais aussi dans le cœur même desdits Puissants de la planète.
- Qui ne se souvient pas des nuits d’Arcore avec Ruby, Nicole et autres voleuses de cœurs ;
- Ou de ses célèbres tours quand il se moquait de ses paires par des blagues (Obama ? il est jeune, beau, intelligent même s’il est un peu bronzé), en leur tirant la langue ou en leur faisant les cornes (comme à Madame la chancelière Merkel) ;
- Ou de sa nonchalance comme lors du célèbre sommet de l’Alliance atlantique, quand il est resté attaché à son téléphone portable pendant plus d’une demi-heure en envoyant se faire f. les dirigeants les plus puissants de la terre, d’Obama jusqu’au Premier japonais, en passant par Angela Merkel, l’hungaro-grec, Nicolas Sarkozy, Cameron et autres Poutine ? 

Mais vous, cher objecteur, n’oubliez pas que la punition agit plus ou moins sur l’orgueil/dignité de la personne, pour vous faire une image, comme le fait de perdre une jambe ou une patte pour un bipède comme les humains, un quadrupède comme un chien, ou un polypède comme certains insectes et vers...

Tous ces animaux, n’est-ce pas, ( à partir de l’homme ) vont en souffrir et chacun, dans son propre style, se met à boiter !

 

It’s all he needs

Quant à vous, cher, inoubliable, Berbericus, sachez que je n’ai ici aucune intention de jouer à l’ethno-entomologue ou le revers de l’orientaliste, l’occidentaliste… non !

Tout ce que je voulais c’est porter ici une nouvelle preuve de ce que je n’ai cessé de dire au long de mes articles et mes écrits dans ce blog surtout : l’Etat serait beau seulement et seulement si on lui payait ses dus légitimes : les impôts.

It’s all he needs.

Mais de toute manière berbericus ne s’en acquitte pas. Ainsi, réfractaire comme il est, il ne sera jamais digne d’affect ou de sympathie de la part de son pays même s’il le fait chanter et le menace de lui déclencher l’une de ces guerres désastreuses que certains esprits (se croyant) malins appellent printemps arabes !

Il suffit de lire le dernier constat de la Cours des comptes algériennes publié sur les journaux algériens la semaine dernière (09-13 décembre) : huit (8) milliards de dinars n’ont pas été payés au fisc !

 « C’était la bombe du jour d’hier : il y a près de huit mille milliards de dinars, soit pas loin de 100 milliards de dollars, de fiscalité dans la nature que l’Etat n’arrive pas à recouvrer. »

http://www.lequotidien-oran.com/?news=5191570

Ceci, chers lecteurs, pour vous donner une idée de l’honnêteté citoyenne et morale de cet énergumène de berbericus !

Et c’est ce même berbericus (mal)honnête qui prétend à cor et à cri que ses gouvernants ne sont là que pour le dérober !

Et c’est ce même berbericus (mal)honnête qui ne cesse de revendiquer ses droits (indus) d’être respecté, alors que, lui, il ne respecte pas la loi !

Et c’est ce même berbericus (mal)honnête qui ne paie rien pour son propre bien, mais qui s’indigne et se plaint d’avoir encore des routes délabrées,

des écoles sous-équipées,

des carences de soins et de médicaments,

un service de l’ordre en colère contre lui (car il a à faire non pas à des citoyens mais à des brigands qui jouent en plus et avec quelle effronterie et comédie la victime),

une justice lente et inefficiente,

une production nulle,

un parasitisme au zénith,

une florescence d’ignorance et de médiocrité,

Et en plus c’est ce même berbericus (mal)honnête et arrogant – tarrat ou 3aiat comme il dirait lui-même de ce genre de (mal)hommes, pétants et rouspétants – qui a le culot de menacer son propre pays avec cette épée de Damoclès (même pas de son invention d’ailleurs !), cette sinistre saison qu'on appelle cyniquement Printemps arabe !

Bien entendu, le mal n’est pas berbericus, mais ce qui nous vient de berbericus… 

Mais bebericus ne connaît pas certains aspects - pourtant si fondamentaux et si indispensables - du monde et comment il fonctionne.

Il n’a pas eu vent d’une sagesse comme celle du grand homme politique italien qu’était Andreotti pour lequel la guerre se fait avec l’armée qu’on a.

Il ne connaît pas non plus la maxime citoyenne du pays le plus rigoureux en matière de citoyenneté, les USA, qui dit avec rigueur et sévérité à son citoyen : « Paie pour avoir droit à la représentation » c'est-à-dire pour avoir le droit de revendiquer tes droits.

Nos gouvernants ne sont pas si barbares que ça, et pour paraphraser Montaigne : l’ « On peut bien les appeler Barbares, eu égard aux règles de la raison, mais non pas eu égard à nous qui les surpassons en toute sorte de barbarie [bêtise]. »

Mais Berbericus, par ton dieu, par ton honneur, dis 

De quel sommeil [tu dors] :
Celui de la graine assoupie ?
Celui de la pierre sourde ?
[demandes de Tahar Djaout]
!

 

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* Chers lecteurs, comme vous avez noté jusqu’ici, il m’arrive, de temps en temps, d’arrêter le cours d’un article à épisodes pour introduire un autre.

Donnons un nom à cette alternance/interruption et appelons-la Intervalle. Dorénavant ce label sera placé en haut à gauche de la page pour indiquer au lecteur qu’il s’agit d’un autre écrit.

Merci !

 

Abdelmalek Smari

 

 



  

 

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