Vues et vécus en Algérie et ailleurs. Forum où au cours des jours et du temps j'essaierai de donner quelque chose de moi en quelques mots qui, j'espère, seront modestes, justes et élégants dans la mesure du possible. Bienvenue donc à qui accède à cet espace et bienvenue à ses commentaires. Abdelmalek SMARI
Chers lecteurs, je ne vous ai pas oubliés, mais le temps me manque pour préparer un travail décent. Dans deux ou trois jours vous aurez votre article. Il portera sur une autre thématique : une réflexion sur la femme arabica-berberica adressée à son autre moitié, son homo berbericus. Puis un jour, je retournerai sur la liberté de la presse et sur son envers, la censure, en Algérie peut-être et ailleurs sûrement. Il s’agit toujours d’une critique de quelque chose, quelque part, qui ne va pas bien. Quelque chose comme un lieu commun ou un cliché fabriqué par la camera oscura de la mystification, de l’aliénation, de la bêtise … humaines, version algérienne. Quelque chose qu’on ne doit jamais sous estimer parce qu’il y va de la dignité de l’homme et de la femme. C’est en se sentant en crise que les hommes, leurs choses, leurs mœurs et leurs concepts se sentent nus et courent donc à se tâter les parties exposées pour en cacher les plus vergogneuses parmi elles, pour se défendre enfin des regards indiscrets et gênants des autres, leurs semblables, pourtant !! Et c’est justement avec cette agitation qu’ils réussissent à changer quelque chose au statu quo de leur forfait ou au moins à prendre des positions pas trop obscènes ou trop indécentes. Je ne suis pas pour autant un féministe, bien que ce mouvement ait tant de choses et d’idées sensés. J’ai seulement horreur du vide que cette particule dangereuse, cet appendice indécent, cet isme, cette queue cacheuse de cul aille se poser sur des idées candides, nobles et pertinentes pour créer autour d’elles un vide monstrueux. Et puis il faut toujours être plusieurs pour arriver à soulever le moindre poids de la médiocrité et en avoir raison ; et alors toute contribution est bienvenue. Mes mots valent ce que valent les conseils de Popper, le fruit des anciens moujtahidine ; en d’autres termes ils valent ce que vaut une hypothèse: sujets à la confirmation et à la macération par la critique, l’évolution des mœurs et des esprits, la désuétude et l’usure du temps. Je continue donc, tant que je le pourrai encore, dans mon entreprise de dresser un portrait de l’Homme dans version Algérien avec ses incohérences, ses contradictions, ses bonnes et mauvaises manières, son originalité, le joug de ses habitudes, ses traditions de peu ou de trop, son bon sens, ses bassesses et ses grandeurs, ses maux et douceurs, ses doutes et ses certitudes, son altruisme et ses passions … enfin avec tout l’ambaradam qui constitue le système étho-psycho-sociologique de l’algérien. Ce n’est pas tout : je vous annonce que les prochains articles seront à distance, l’un de l’autre, de quinze jours au moins (sauf en cas de nécessité de dénonciations urgentes). J’ai choisi d’être approximatif pour être trop à l’aise. Et puis je suis au début du parcours et je n’ai pas encore à me soucier du fard et du fardeau de soigner une image de marque. Je n’ai pas de clients exigeants à contenter. Je peux donc me permettre cette liberté, non pas parce que je suis oisif ou paresseux, mais parce qu’il faut toujours composer avec le temps et lui donner … le temps. Je m’excuse et je vous salue avec le grand cœur que je crois avoir.
Smari Abdelmalek.