Vues et vécus en Algérie et ailleurs. Forum où au cours des jours et du temps j'essaierai de donner quelque chose de moi en quelques mots qui, j'espère, seront modestes, justes et élégants dans la mesure du possible. Bienvenue donc à qui accède à cet espace et bienvenue à ses commentaires. Abdelmalek SMARI
Dans les écrits qui suivent je tacherai de donner un panorama de la nature et du grade de ladite liberté de presse indépendante en Algérie et ailleurs. Presse qui se montre (s’exhibe, se fait voir) croyante fidèle en la dignité de l’homme. Mais seulement quand cet homme s’appelle Benchicou, Sgrena, Rushdie … jusqu’au caniche de Brigitte Bardot ! Presse qui prétend être indépendante mais qui fait le Torquemada quand il s’agit d’un pauvre quidam qui n’a même pas de nom connu, qui vient du Mali, qui fait l’immigré de passage en Algérie. Presse mesquine donc mais qui fait un bon chien de garde efficace quand il s’agit de montrer qu’elle veille bien à la sécurité de ses autoproclamés maîtres qui lui pleuvent du Nord comme de l’Ouest en mensonges et en prestiges. Ces écrits auront la tache ardue de faire voir l’incohérence de l’algérien ; ce berbericus – arabicus, pourtant pas plus loin qu’hier, damné de la terre ! – qui devient à son tour le bourreau impitoyable d’une victime tombée dans le piège que lui ont tendu l’hostile voisinage, la fausse fraternité et l’absente culture de la vraie solidarité africaine ou humaine ! Cet algérien, heureux imbécile, pense avoir réussi, lui aussi, à se créer le propre bougnoule ou damné de la terre ! Ces écrits donneront, en fin de compte, une idée sur la justice d’ici et d’ailleurs telle qu’elle vient conçue et pratiquée par le cerveau qui se met à quatre pattes. Il s’agit dans ce premier article, d’une sentence prononcée par le tribunal de Constantine en Algérie à l'encontre d'un ressortissant malien qui se trouvait en Algérie : 10 ans de prison pour avoir – dit-on - escroqué 16000 euro à un algérien ! (voir l’article de Mr Arslan, El Watan, dans sa livraison on line du 03 février 2005). Sentence cruelle qui n’a soulevé chez les algériens (presse indépendante confondue !) aucun sourcil de scandale ou d’indignation !
Pourtant il a bien un nom, ce malien !
Quand on n’a pas de proie on risque de nous manger nous-même ! Et si par hasard, il se trouve qu’on n’ait pas de plaie saignante sur notre propre corps, on a tendance à chercher et malheureusement trouver toujours quelques victimes. Ce type de comportement est naturel chez les hyènes, mais certains des comportements des algériens, semblent plus barbares encore et plus absurdes. Qu’est-ce qu’un malien sur la terre de l’Algérie? que vaut-il ? que vaut sa liberté ? 10 ans de réclusion ! trop ? attention, le procureur en a demandé 20 ! une clémence bien de chez nous, un cadeau de notre magnanime justice ! Bref, celle du procureur était tout sauf une peine exemplaire, cher Monsieur Arslan, à moins que le mot « exemplaire » veuille dire atroce et criminelle. D’ailleurs combien d’africains (ressortissants de toute l’Afrique) se sont-ils fait arrêter et maltraiter pour la simple raison qu’ils ont décidé de réaliser le rêve et le droit légitimes de faire le tour du monde ou d’aller vivre dans un autre pays ? Quant au malien, appelons-le « frère », faute de connaître son nom. Dommage que notre journaliste Arslan n’a pas daigné s’enquérir de son nom ! Pourtant il a bien un nom, ce malien, comme du reste tous ses congénères, comme le caniche de Brigitte Bardot et tous les animaux en ce début du XXI° siècle ! Quel était le grief du malien? avoir falsifié des billets en euro (ce sacro-saint fétiche qu’un malien n’aurait pas droit de toucher, au risque de le souiller!). S’il est le premier immigré des pays du Sahel à commettre ce « grave » délit, j’espère qu’il soit le dernier à subir les affres de notre in-justice qui appartient à d’autres ages. La nôtre semble une piètre justice, où l’arbitraire règne en despote, où l’esprit tribal et primitif fait concurrence à la barbarie. Par une sentence pareille, le tribunal de Constantine a brisé le cœur du frère malien, a brisé aussi celui des siens qui se trouvent en ce moment fort loin de lui et dans l’impossibilité de lui procurer aide ou soutien, a brisé notre espoir – à nous algériens - en l’avenir d’une Algérie de justice et de dignité et de respect des droit de l’homme indépendamment de la couleur, de la provenance et des erreurs que peut commettre cet homme. J’aimerais bien que ma ville brille par la science (ne l’appelle-t-on pas la ville du savoir ? !!!), par la sagesse et par la sensibilité de ses mélodies, par l’espoir de ses ponts qui se veulent symboles de liens d’amour et d’amitié non seulement entre ses propres habitants entre eux, mais surtout entre ceux-ci et leurs hôtes. Malheureusement, c’est par la cruauté de ses ravins, de ses précipices et les autres Kef-chkara de la tyrannie digne de la période turco-médiévale, que ma ville se laisse encore tenter ! Si notre justice est ainsi cruelle et avilissante, qu’a-t-on à reprocher à la violence des terroristes ? Peut-on, à ce point, continuer à croire dans la condamnation de la violence ? Si une action donnée vient de la part de X elle est condamnable et nécessite une peine, par contre si la même action nous parvient de la part de Y, elle est la bienvenue (exemplaire, dirait horriblement Mr Arslan) ! Quand un algérien la subit c’est de la Hogra incarnée, si par contre c’est le frère malien, c’est une peine exemplaire ! Voilà où nous sommes arrivés à cause de notre inconscience et faute d’être juste et d’avoir du courage pour le crier aux mal-entendants ! J’aimerais bien voir notre procureur condamner un ressortissant américain pour le même délit (à supposer que le frère malien ait bel et bien commis le délit dont parle l’article de Mr Arslan, dans la livraison d’El Watan du 3 février ) et avec la même peine de 10 ans !!! Je sais MM le Juge et le Procureur que dans un cas aussi délicat, vous réussirez à trouver des escapades en arguant par exemple l’adage qui veut que la loi doive être interprétée pour les amis et appliquée quand il s’agit d’ennemis ! mais pourrait-on alors parler de quelque chose qui s’appelle Justice ? Ici, on devrait entendre par amis ceux qui sont puissants et par ennemis ceux qui sont faibles. En d’autres termes celui qui a les louis d’or et celui qui a du foin, selon Tahar Ousseddik auteur d’un sympathique apologue où il nous dit que le Cadi ne mange pas le foin. MM le Juge et le Procureur vous pourriez aussi m’objecter qu’un américain est une personne civilisée et morale par nature et qu’il ne daignerait donc jamais s’abaisser jusqu’à commettre un délit aussi mesquin que celui d’un ressortissant des pays du Sahel ! En ce cas, comment vous appelleriez les rapines que les hordes de la soldatesque de l’Empire du moment organisent systématiquement, armés jusqu’aux dents, impunément … en Irak, en Afghanistan et partout ailleurs dans le monde ? Pourquoi aller plus loin ? revenons à ces agneaux d’algériens escroqués innocemment par les africains venus d’un autre age et d’une autre planète où sévissent la barbarie, le vice et l’inculture. « Entre algériens, on se connaît jusqu’aux culs. », comme on dit chez nous. Je ne crois pas que les pouvoirs publics (justice, police et tout citoyen confondus) ignorent les arnaques au quotidien que les soi-disants algériens (constantinois en particulier) trament sous le regard de tout le monde et mènent avec effronterie et arrogance dans les places publiques et dans les rues (la Brèche de Constantine en particulier). Ces soi-disants citoyens innocents font office de banques et de bureaux de change devant nos banques, devant nos postes, sous le regard de notre police judiciaire ou autre et mènent leur commerce illicite en trafiquant en toute impunité notre argent et celui des autres (le dinar et l’euro). Je n’ai pas encore entendu parler de quelqu’un qui s’en soit scandalisé. Par quel miracle donc ces loups et ces hyènes se laissent-ils arnaquer par un nigaud qui vient des pays arriérés du Sahel ?! Racontez-la à Bibit, comme on dit encore chez nous. Si vraiment on a à cœur l’économie nationale, ce n’est pas en mettant au pilori un pauvre malien qu’on la sauve, mais c’est en cherchant à bien connaître notre mal : jusqu’ici aucun syndrome n’a réussi à le définir ou le délimiter! L’origine de notre mal c’est l’inefficience de nos banques et leur pourriture qui laissent le champ libre à ces essaims de trafiquants de devises. Vautours qui ne cessent de voltiger sur notre corps social comme s’il était déjà en agonie ! L’origine de notre mal c’est l’évasion fiscale de la part des commerçants, des industriels, des professions libérales, des travailleurs et retraités immigrés. L’origine de notre mal c’est l’incompétence et le non sérieux dans le travail, c’est l’arrogance qui pèse sur le faible, c’est la hogra et le manque de respect pour nos femmes. Notre mal c’est cette névrose généralisée qu’est la fixation stupide et bête du type anal, purement anal, à l’euro dont est atteinte gravement et peut-être irrémédiablement notre Algérie. L’origine de notre mal c’est de prendre à la légère des choses sérieuses (condamner cruellement le frère malien pour un méfait dont on peut, autrement, en circonscrire les dégâts), sans savoir qu’on commet de fait et de conséquence une autre erreur, immense celle-ci : semer des champs infinis de haine et de rancœur entre les citoyens des pays frères et voisins ! Avec toute cette pourriture, il se trouve encore quelqu’un qui pense qu’avec une sentence exemplaire on puisse restaurer l’autorité de l’Etat, sa crédibilité et la confiance mutuelle entre peuple, société civile et gouvernants ! Et puis qu’on pense un instant, aux maigres chiffres des échanges économiques entre les deux grands pays du Maghreb (Maroc et Algérie) - échanges qui étaient de 188 millions de dollars pour toute l’année de 2003, et de 140 millions de dollars pour 2004 !!! Vous pouvez me dire que la faute est aux trabendistes, … pourquoi ces pseudo marchands, ces parasites continuent-ils à détruire notre économie sans freins ni brides ? en admettant que la théorie du trabendo – à elle seule - puisse expliquer ou résoudre quelque chose dans notre mal. La raison est autre : c’est le manque d’estime, de confiance et d’entraide entre deux pays qui se veulent plus que frères ! c’est la méfiance et la terreur que l’arbitraire et l’incompétence ont installées de part et d’autre de nos deux pays. Et puis, comment se fait-il que l’algérien ait encore la possibilité de pouvoir se balader avec 160 millions de centimes? avec 16000 euro ? Sommes faramineuses évidemment, mais pour les seuls algériens ! car la même somme pourrait être gagnée en moins de cinq mois par une prostituée qui vient à exercer son commerce dans l’un des pays de l’Europe occidentale ! Est-il normal qu’une personne se balade avec de telles sommes d’argent dans la poche ou la sacoche, alors qu’il existe des banques et des caisses d’épargne ? Malheureusement ça n’arrive que dans un pays qui a le culte de l’argent et où les pouvoirs publics mêmes semblent avoir peur de dicter des règles ou des lois à ce dieu imposteur, et à son clergé de bandits et de délinquants. Personnellement, je vis depuis des années dans l’un de ces pays qu’en Algérie on qualifie de développé et de snob surtout. Une certaine opinion, non moins influente et répandue de ce pays, considère - les algériens en particulier - comme des pauvres diables, violents, sans morale, sans but dans la vie, des hordes d’humanoïdes liés entre eux par la force de la dictature, sans savoir, sans dignité, ayant pour culture des mœurs et des coutumes obscurantistes et arriérées … mais ce pays-ci n’a jamais prononcé une condamnation aussi cruelle, aussi impitoyable, aussi raciste et inhumaine pour un délit aussi futile que celui qu’aurait commis le frère malien. Pourtant les prisons de ce pays, qu’on dit inventeur du fascisme et de la mafia, regorgent de nos concitoyens pour des délits sûrement plus graves que celui de notre frère malien ! Eh bien, ce pays détient nos concitoyens pour des périodes qui ne dépassent pas les 6-12 mois, 2 ans au maximum ! Ce n’est pas tout : ce pays leur assure, à nos concitoyens (qui ne sont pas toujours innocents), des procès transparents avec des témoins et des traducteurs. Il leur désigne des avocats d’office, il leurs garantit des actions pédagogiques où ils ont le droit à la rééducation et à la sensibilisation. En plus il leurs garantit une formation professionnelle, et il les suit une fois libérés pour essayer de les insérer dans la société. Si l’un de ces citoyens se trouve être clandestin, sans papiers donc, après la purge de la peine, il le reporte vers son pays d’origine. Ne me dites pas que j’exagère ou que ledit pays se montre aussi généreux, parce qu’il est riche. On ne peut se rendre compte de l’avarice de quelqu’un que s’il a quelque chose qu’il doit partager avec un autre. Cher citoyen juge, vous qui avez condamné ce frère malien, vous devez considérer que votre zèle pourrait être interprété comme une sorte de rendement d’un service - et quel service ! - pour nos « seigneurs » de l’Europe qui ne veulent plus faire le sale boulot de traquer les pauvres gens avec l’excuse de lutter contre l’immigration clandestine sur leurs territoires. Pourquoi est-ce qu’ils ne le font pas eux-mêmes ? manquent-ils de courage ou de cohérence ? sont-ils incompétents ? n’en ont-ils pas les moyens ? non, rien de tout cela ! Il leur est tout simplement interdit car ils respectent trop leur Opinion publique qui assume le plein rôle de contrôleur et d’orienteur dans la gestion de la res publica. Ils ne le font pas parce qu’ils ont peur de gaspiller l’argent du contribuable qui veut que son bien ne serve pas à financer des actions immorales comme celle de la chasse à l’homme. Ils ne le font pas parce qu’ils ont bien une image importante à sauver : chez eux, les personnes d’où qu’elles viennent, qui qu’elles soient, sont avant tout des êtres humains et comme tels ils ont droit au respect et à la dignité. Ils ne le font pas parce que – et c’est cela qu’ils peinent à nous cacher – ils ont chargé les pays nord-africains à faire le gendarme pour leur compte : désormais leurs frontières se trouvent déplacées vers le sud de la méditerranée, plus exactement sur les cotes de nos pays « souverains »! Ils ne le font pas, enfin, parce qu’il y a une loi qu’ils respectent bien et préfèrent plutôt mourir que de la voir bafouée ou mal appliquée ! Donc Monsieur le juge vous risquez de passer pour quelqu’un qui veuille bien épargner nos seigneurs de l’Europe non seulement d’être souillés par les « sales » africains mais surtout d’apparaître innocents dans cette véritable chasse à l’homme planifiée et décidée à Bruxelles. Sachez Monsieur que les promoteurs d’une telle infamie ne font aucune distinction entre algérien et africain (en admettant - comme le fait entendre M Arslan - que l’Algérie n’appartienne plus à l’Afrique !) : à leurs yeux nous sommes tous des africains, qui se nourrissent encore de misère et s’abreuvent de barbarie et d’ignorances ! Pourquoi donc, cher juge, sacrifier notre dignité d’être justes, à une certaine opinion qui nous perçoit comme de simples humanoïdes, a mi-chemin entre le singe et l’homme ? Ces gens qui la pensent ainsi, vous savez comment on les appelle ici ? les xénophobes ou, si vous voulez, les racistes. Oui des racistes du genre de Joël Damman qui traquait et tuait des habitants de l'agglomération de Dunkerque avec l'intention de "faire peur aux Arabes". Vous voyez, Monsieur le juge, la récompense qu’on nous réserve là-bas en Europe pour notre service de gardiens de leurs frontières.De grâce ! cher juge, épargnez à l’Algérie cette bêtise, révisez cette cruelle sentence, qui risque de nous tourner en dérision devant tous les peuples de la terre. Faites-le au nom de l’indulgence, et de l’humanité de l’erreur, et vous entrerez dans l’histoire des grands hommes par les grandes portes. Si vous ne le faites pas, sachez que c’est de notre devoir de citoyens algériens (d’autres voix se joindront à la mienne, je pense) de défendre l’image de notre pays que nous avions payé et que nous continuons à payer cher. L’Algérie a été, avec sa lutte contre la hogra et l’arbitraire, contre le mépris et la haine racistes, un phare d’espoir pour les damnés de la terre, une Mecque pour les révolutionnaires. L’Algérie a connu de près les affres de la mort et de l’anéantissement, elle a vu des millions de nos vrais hommes mourir pour qu’elle vive et prospère. Que cette Algérie ne soit pas un bagne, mais un refuge pour toute personne ayant choisi d’y vivre. Qu’elle soit une terre d’accueil et d’hospitalité et non pas une jungle où, au nom de combattre la délinquance, on est arrivé (à cause de notre paresse mentale pour ne pas dire lâcheté) à commettre des injustices que rien ni personne ne sera en mesure d’absoudre devant la vérité. Chers lecteurs, après ça, ne vous sentez-vous pas la honte, comme moi, de faire partie d’une cité où de victime absolue l’on devient bourreau absolu ? J’espère que cet écoeurement qui m’a enlevé l’espoir en une Algérie juste et civile, soit senti par quelques consciences justes et lucides. J’espère que leurs voix se joignent à celle de notre frère malien, à celle des siens et à la mienne pour essayer de corriger cette bavure de graves conséquences. J’espère que ces voix parviennent non seulement au juge et au procureur qui ont été derrière cette sentence, mais surtout à Monsieur Arslan et à une certaine opinion algérienne qui – semble-t-il – n’aient encore aucune idée de la gravité (la cruauté) d’une sentence pareille et des enjeux injustes qui la sous-tendent. Pourtant les appels répétés pour libérer Messieurs Benchicou et Ghoul raisonnent encore frais dans nos oreilles ! je souhaite bien que ces voix retentissent une autre fois encore pour sauver le frère malien de l’infamie de cette injustice. Ces voix se sont-elles fatiguées déjà ? ou bien la justice pour elles signifient soutenir – comme le veut la mode d’un certain engagement social et politique snob et sélectif – des personnes précises, quant au reste ce n’est que bavardage d’oie !? Partant de la condamnation injuste et cruelle du frère malien, nous comptons dénoncer une misère qui est en train de devenir une pratique courante : avec le prétexte de lutter contre l’immigration clandestine en Algérie entre autre, on est amené à commettre des actes et à émettre des opinions franchement racistes que la morale des temps modernes condamne sans délai et de toute les forces qu’elle a à disposition. Cessons d’accuser les frères africains d’être immoraux, porteurs de maladies graves (le Sida surtout), trafiquants de drogue et d’argent. Cessons de voir en eux des parias qui méritent d’être chassables. Pourtant ils sont des êtres humains équilibrés et dignes ! Enfin pour conclure, c’est en dénonçant ces pratiques qu’on peut vraiment aider notre pays à rester debout et fier. Dénoncer, ça relève de la critique sociale saine et bénéfique à l’individu et à la collectivité. Ça signifie éclairer nos défauts, indépendamment de leur provenance ou origine, pour qu’on fasse attention par la suite à ne pas refaire les mêmes erreurs. Que le cas du frère malien nous serve donc de prétexte pour remettre de l’ordre dans notre système bancaire et financier en général pour contrecarrer, ou du moins prévenir, ce délit généralisé auquel –semble-t-il – toute l’Algérie ait pris goût : détruire de fait et irrémédiablement notre système bancario-financier. En y mettant un peu de règles justes et efficientes, aussi bien l’Etat que le citoyen verront que l’ordre – avant d’être une corvée ou un devoir ennuyeux - c’est la clémence et la douceur de vivre. Car l’injustice, Histoire enseigne, est capable de ruiner les empires et à fortiori les jeunes pousses d’état comme l’Algérie. Pour El Watan, le 05/02/05
Smari Abdelmalek.