Vues et vécus en Algérie et ailleurs. Forum où au cours des jours et du temps j'essaierai de donner quelque chose de moi en quelques mots qui, j'espère, seront modestes, justes et élégants dans la mesure du possible. Bienvenue donc à qui accède à cet espace et bienvenue à ses commentaires. Abdelmalek SMARI
« Ce pays qui mange l'argent des pèlerins crédules et vit d'être le PDG des Lieux Saints, qui exporte le pétrole vers l'Occident et le wahhabisme vers le monde « arabe ».
C'est de là que viennent ces idées qui empêchent les femmes de prendre le volant des voitures et les « arabes » de prendre le volant du monde.
C'est de là que vient l'argent des élections, des maquis, des Djihadistes. […]
La source du Mal est là : dans ce pays qui lutte contre le terrorisme chez lui mais l'encourage ailleurs comme un désert qui avance. »
Kamel Daoud
Complices malgré eux
On crée une Cause,
on lui trouve (entre mercenaires, goumiyas et idiots) des militants, complices malgré eux,
on leur fait la propagande,
on les finance,
on les arme,
on les pousse à l’action mais pas avant de finir de le dresser comme des chiens pour qu’ils puissent obéir au doigt et à l’œil à leurs mentors (menteurs et monteurs aussi dans le sens d’enculeurs),
on crée dans leurs territoires des « No fly zone » pour faire en sorte qu’ils réussissent dans leur œuvre destructrice,
on met ensuite en scène des actes de violences et des imminentes attaques contre ces mentors ou leurs concitoyens, en les présentant comme d’innocentes victimes,
et alors on déclare la guerre proprement dite aux agresseurs impitoyablement,
cruellement,
immédiatement,
impunément…
Il fallait voir la tête que faisait un chef d’Etat français après les attentas de Djame’-lefna à Marrakech : ce haut responsable dudit pays-des-droits-de-l’homme ne croyait presque pas ses oreilles quand il avait appris (et le monde entier avec) le massacre de la quinzaine de victimes puisque désormais il pouvait avoir les mains libres (il n’a pas de conscience évidemment) pour faire tout ce qu’il voulait des Etats et des peuples des enculés.
En témoignent la bordellisation et la mise à feu et à sac de la Libye, la Syrie, le Mali, la République centrafricaine sans compter les autres magouilles arcanes ou à venir…
Ce non-Français - qui voulait faire plus que les Français (on le comprend, le pauvre : il fallait qu’il méritât et qu’il justifiât sa promotion au rang de français) - avait déclaré alors, l’air plus triomphant que menaçant, qu’il allait poursuivre les criminels coupables d’un tel massacre où qu’ils se trouvassent dans n’importe quel coin du monde…
Tout comme le sinistre Bush et ces 13 minutes de silence « mystérieux » après avoir reçu l’annonce des attentats aux Twin towers…
Soit pour l’un que pour l’autre, c’était une aubaine irremplaçable pour une jouissance anticipée et qui allait durer des années, sinon des lustres.
C’était une opportunité qui signifiait que le plan avait fonctionné puisque ce sont eux, les impérialistes/colonialistes qui régissent le monde, actionnent l’histoire et mettent en branle les évènements de ce monde - intérêts stratégiques obligent…
Inutile de dire que les coupables sont bien connus puisqu’on les a fabriqués dans les fourmilières des armées et des services secrets et programmés pour qu’ils agissent et frappent dans le lieu qu’il faut et dans le moment qu’il faut les victimes qu’il faut.
Donc ils étaient déjà dans le sac avant même de commettre leur crime, ces terroristes. Ils sont de la nature des Merah, des Kelly et des autres harraga de touts bords.
Bien évidemment le discours des prédateurs ne visait pas par cette chasse à l’homme les vrais auteurs des massacres, c’est-à-dire : eux-mêmes.
Non.
Le bénéfices de la mystification
Par leurs manipulations, les impérialistes/colonialistes démontrent bien que ce qu’ils veulent c’est se créer un prétexte, avoir une espèce de carte blanche, pour pouvoir agir partout où ils veulent, comme ils veulent, quand ils veulent.
Un prétexte pour accuser qui ils veulent d’implication directe dans les actes terroristes (des personnes comme Noriega, Milosevic, Saddam, Kadhafi, Assad en ces jours, et d’autres encore à venir demain, de bon matin…) ou indirecte (des Etats comme la Yougoslavie, la Somalie, l’Irak, l’Afghanistan, le Soudan, la Corée du nord… et la liste est longue !)
« A propos des destructions de monuments historiques, mausolées et particulièrement la bibliothèque de Tombouctou, au Mali, il ne pense pas que les terroristes d’Al-Qaïda en soient les auteurs, et n’exclut pas que les soldats maliens ou français soient derrière ces actes. »
voir le lien : http://www.algeriepatriotique.com/article/lex-adjoint-de-ben-laden-je-deconseille-aux-jeunes-d-assassiner-les-musulmans-sous-couvert-d
Ce qu’ils veulent par la création de ces prétextes, c’est faire sauter les limites de la souveraineté de certains pays, ceux des enculables justement. Et ce grâce à la mystification globale et à cet oxymore qu’est la guerre humanitaire !
Ils sont capables - les démons( !) - « de vous soutenir qu’un jeune homme qui livrait des pizzas au ministère de la Défense [à Alger] a assisté à une réunion avec tous les chefs de l’armée qui programmaient l’utilisation de martiens pour tuer les moines sans laisser de traces.
Mais bien sûr, ce «témoignage» sera filmé avec un comédien en ombre chinoise et un autre comédien pour doubler la voix du pizzaïolo. »
La mystification a justement pour rôle de nous cacher les vrais enjeux et les vrais mobiles donc qui créent et animent ces situations d’enfer :
- la domination des territoires qui regorgent de minerais précieux et qui peuvent constituer des poubelles idéales d’une capacité infinie pour l’enfouissement des déchets nucléaires et chimiques toxiques,
- l’asservissement des hommes qui constituent une mine intarissable de serfs soigneurs et pasteurs de leurs chiens, de main d’œuvre gratuitement disponible pour leurs usines, de chair à canon pour leurs armadas, d’organes humais comme pièces de rechange, d’enfants prêt-à-porter, prêt-à-adopter,
- la création de laboratoires pour l’expérimentation des armes et des techniques de la mort et de la destruction,
- la commercialisation des produits de ces mêmes laboratoires,
- la procuration de nouvelles et fraiches matières grises – via l’immigration forcée à laquelle on réduit ces populations d’enculés – à fin de reconstituer les cerveaux voués à la sclérose de leurs populations vieillissantes en voie de stérilisation et d’extinction,
- le paiement des retraites et autres colferies aux colonnes interminables de leurs vieillards impotents s’accrochant avec un pied à un simulacre de vie et avec l’autre déjà en décomposition, déjà dans la fosse.
Vu donc l’importance vitale de ces bénéfices, il n’est plus étonnant de voir ces prédateurs persévérer sur ce chemin de la mort et de la destruction des peuples du tiers monde. Le jeu vaut bien toutes les chandelles de la terre et du ciel.
Et c’est pour ça, aussi paradoxal soit-il, que ce jeu de la mort est artificiel. Car c’est une création de toutes pièces d’une fausse cause qu’on érige à une question de vie ou de mort comme la lutte pour la démocratie ou pour lesdits droits de l’homme.
Une création fantasque des puissances prédatrices grâce aux agents de leurs Services secrets,
à leurs complices plus-que-volontiers mass media,
à leurs mercenaires,
et bien entendu grâce aux légions de traitres par ignorance et aliénation (la majorité) et par lâcheté (la minorité des opportunistes parasites) parmi les enculés mêmes et les candidats aux futures sodomisations.
Les malins et impitoyables néocolonialistes dotent cette fausse cause de guerriers pour la liberté en les envoyant aux champs des batailles qui sont les territoires mêmes des peuples qu’on veut enculer, qu’on veut chaotiser.
La complicité des mass media et des mercenaires de l’information
Les mass media, eux, se chargent d’édulcorer ce mal extrême et de le faire passer pour de la philanthropie la plus noble et la plus désintéressée de la part de ces hyènes – avec mes profonds et sincères respects pour les vraies hyènes.
Ainsi les mass media vont jouer leur rôle naturel de Pouvoir (ils constituent la quatrième roue de la machine des pouvoirs, n’est-ce pas ?) : ils vont interviewer pour les besoins de la propagande et celui de la persuasion de ladite opinion publique internationale de ladite communauté internationale que la mal que les militaires et politiques vont entreprendre n’en est pas un !
Qui sait quels succès militaires obtiendraient ces éternels sodomisés, qui sommeillant encore dans un état comateux d’inconscience et de lâcheté, s’ils étaient à la place des leurs persécuteurs et bourreaux ;
s’ils avaient leurs armes, leurs bombardiers et leurs drones ;
s’ils avaient leurs Légions étrangères ;
s’ils avaient leurs appareils de mensonge, de propagande et de mystification ;
s’ils avaient leurs bédouins serviteurs ;
s’ils avaient eux aussi, à la place du cœur et de l’humanité, du poison et de l’inconscience ?
Sans doute aucun ils envahiraient, eux aussi, la terre, en deviendraient les maitres jusqu’à la fin des siècles et seraient couverts de très grandes gloires…
Mais c’est justement ce monopole de prédations et de gloires que les nostalgiques des colonies perdues ne voudraient pas - jamais ! – partager avec les enculés de la terre, leurs proies…
et ça va de soi…
et alors ?
Alors il faut que les sodomisés aient un sursaut de dignité, il faut qu’ils vivent fiers eux aussi comme un étendard sur les cimes de la dignité.
Il faut qu’ils vivent un jour en hommes dignes et libres que vivre une éternité en serpillière.
Bien sûr comme leurs semblables ou clones, les bédouins, les goumiya servent et meurent en premières personnes et dans les premières lignes avec la joie de servir en serrant entre leurs jambes leurs bannières de la servitude ou en la faisant danser à gauche et à droite jusqu’à la lassitude totale, jusqu’à épuisement final.
La seule victoire des lâches c’est sortir humiliés et mutilés pourvu qu’ils survivent …
La gloire de la victoire, la vraie victoire, la récompense revient à leurs maitres, les imposteurs, les enculeurs, les Lawrence, les Bush, les Obama…
« L’arrivée des forces arabes - écrit Suleiman Moussa dans Songe et mensonge de Lawrence - pour combattre les Turcs ne pouvait manquer de réjouir Aouda [un général arabe] qui leur avait résisté durant un mois et demi, ce qui était un exploit remarquable.
Mais il était naturel que Houeitat [un autre général arabe] attendit une récompense après la prise d’Aqaba, pour ses hommes et lui.
[Mais] Lawrence avait reçu cette récompense à sa place et la victoire qu’il avait remportée avec ses hommes avait été annoncée, au Caire, avec des transformations telles que le mérite en était revenu à [Lawrence]. »
Non seulement le mercenaire illustre avait usurpé la victoire d’un général arabe – ces Arabes que lui-même prétendait tant aimer et chérir ! - mais il s’était accaparé de la récompense pécuniaire qui s’en suivait – le monstre !
Voilà le type d’aide que ces nouveaux Lawrence en Libye et dans toute la néo-Arabie promettent et portent à ces révolutionnaires par procuration !
Et pour cause : l’empire qui, outre à ses serfs et leurs pétrodollars, possède les drones et les bombes intelligentes n’a plus aucun intérêt ou nécessité d’envoyer mourir en personne ses précieux citoyens, d’autant plus que le gibier est garanti et en abondance.
Et ce n’est pas une mince affaire que d’entretenir des armées comme celles de l’empire, de ses satellites et de ses serfs felix ; armées dont le père éternel même semble redouter et dont il ne peut même pas prétendre en posséder de pareilles.
Berbericus, méfie-toi des bédouins !
Mais berbericus, je m’adresse à toi : N’as-tu pas honte de te fier des bédouins ?!
Vont-ils nous apprendre, à nous Algériens, la nécessité et l’art de faire la révolution et de forger par nos bras et nos cœurs notre dignité et notre destin ?!!!
Certainement pas.
Mais essayons cependant de comprendre les bédouins et d’être indulgents envers eux, car après tout ils ne sont, les pauvres, que des bédouins !
Ils sont comme des rats de laboratoire, sans le savoir, leurs manœuvres et leurs méchancetés ne sont que l’expression de leur peur : ils pensent détourner la voracité de nos prédateurs à tous en leur désignant du gibier ailleurs, en livrant leurs amis et frères!
En fait ils ne font que se débattre dans les souricières que leur tend l’empire avec de généreux blocs de poisons blancs comme du fromage tendre et savoureux.
« C’est ainsi que Haftar est arrivé à Benghazi avec un pédigrée idéal pour un mouvement rebelle qui tente de se lier aussi étroitement que possible à Washington ; il semble être idéalement positionné pour puiser dans les fonds américains destinés aux opérations secrètes.
Le président Obama a récemment signé un ordre secret autorisant de tels financements pour soutenir les rebelles. » K. Selim du Quotidien d’Oran, 19-04-11
Dilemme crapuleux ou la juteuse bordellisation des pays des enculés de terre
Voici en ce qui suit d’autres types de bénéfices secondaires des guerres que l’empire ne cesse de mettre en chantier avec générosité :
- Premier bénéfice : http://www.20minutes.fr/monde/afghanistan/918993-afghanistan-armee-americaine-coeur-nouveau-scandale-apres-publication-photos-choquantes
L’article dont ce lien fait référence parle de soldats américains posant au côté de cadavres et de restes humains d’insurgés afghans.
Le quotidien Le Monde qui rapporte ces faits parle d’actes «inhumains» - les guillemets sont de l’auteur de l’article.
Inhumains donc ! adjectif qui nous intrigue cependant : l’auteur entend-il dire par là que ces actes sont crapuleux, avec mes respects pour les crapauds ?
Ou bien suggère-t-il aux lecteurs que ce ne sont là que des excentricités qui permettent aux valeureux guerriers, les GI’S , de se prélasser de leur crapuleux et ingrat métier de tuer et de semer destructions et misères chez les innocents impotents et presque morts ?
Et franchement à sa place j’aurais préféré le terme Humains au lieu de celui Inhumain, car où, dans tout le règne animal, peut-on trouver une créature aussi barbare, aussi cruelle, aussi perverse – pire encore : qui constitue l’essence même du Mal – sinon chez les humains, dont ces GI’S sont les représentants par excellence ?
Questions qui, même rhétoriques et cyniques, restent ouvertes de toute façon…
- Deuxième bénéfice : http://observers.france24.com/ar/content/20101015-american-army-video-records-mistreating-irakee-prisoners
Humilier les autres pour se donner l’illusion d’être grand (de Grandeur) et puissant. Ces scènes de l’horrible sont apparues sur le site arabe de France 24. Scènes d’un jeu pervers et cruel non moins crapuleux que ceux mentionnés ci-haut.
Cette cruauté est doublement décrite aussi bien par l’image (vidéo) que par la didascalie, comme si le site de France 24 voulait coûte que coûte nous en souligner le côté amusant ou crapuleux - cela dépend de la sensibilité éthique et politique du lecteur, le dessein de l’auteur étant insondable !
Ma foi je ne sais pas laquelle parmi les deux cruautés est moins cruelle, mais je suis convaincu que toutes les deux sont ici à disputer une espèce de joute dont le trophée est atteindre le paroxysme de la cruauté.
Ou bien encore - le sujet étant inépuisable, d’ailleurs comme la cruauté qui le sous-tend et le détermine – ces GI’S cherchent-ils à nous défier et à défier plus particulièrement les chantres du respect des droits de l’homme en nous posant ce dilemme absurde :
Est-il mieux humilier l’homme de son vivant ou bien faut-il attendre qu’il soit mort ?
Quel dilemme crapuleux, n’est-ce pas ?
Dilemme dont seule la créature humaine est capable de concevoir et seule elle a le culot de lui chercher une réponse !
Ou bien encore en d’autres termes, ces enculés de la terre et de l’histoire, ont-ils une dignité ?
ont-ils une âme à respecter ?
Ou encore ces non-ayant-droit-à-la-vie-et-à-la-dignité, qu’ils soient vivants ou qu’ils soient morts, ces macaques qui ne comptent point et qui ne doivent compter pour rien dans l’existence humaine… seraient-ils mieux morts ou vivants ?
Et pourquoi pas ?
D’ailleurs la joie qu’ils suscitent chez leurs bourreaux dans les supplices et les humiliations infligés aux morts( !) semble plus intense qu’elle ne l’est dans la scène des supplices infligés aux vivants…
Les vivants, ça dérange les prédateurs…
- Le troisième bénéfice de la juteuse bordellisation des pays du tiers monde le représente la construction des fortunes colossales « sur le dos » de ces misérables d’enculés de la terre.
Prenons l’exemple de cette femme d’affaire ou industrielle australienne, dite femme d’acier.
Cette rapace, accroit sa fortune de 1,5 millions de dollars australiens chaque heure et elle est arrivée jusqu’à menacer son gouvernement et ses concitoyens travailleurs de recourir à la main d’œuvre du tiers monde qui, elle, est prête à travailler pour un dollar l’heure si ce n’est la journée !
Et maintenant l’on comprend pourquoi on invite bien volontiers à la Conférence internationale sur la Syrie dite Genève II
l’Australie,
le PDG des Lieux Saints,
le trou du cul de Qatar,
et on exclut farouchement l’Iran…
l’Iran c’est un peu la résistance, pour ceux qui en doutent encore…
Abdelmalek Smari