Vues et vécus en Algérie et ailleurs. Forum où au cours des jours et du temps j'essaierai de donner quelque chose de moi en quelques mots qui, j'espère, seront modestes, justes et élégants dans la mesure du possible. Bienvenue donc à qui accède à cet espace et bienvenue à ses commentaires. Abdelmalek SMARI
« Celui qui n’a pas le capital nécessaire à une entreprise,
a rarement l’expérience et la capacité voulues pour y
réussir. N’exposant pas ses propres ressources, ne
comptant pas seulement sur lui-même, il est rare
d’ailleurs qu’il montre cette ardeur, cette ténacité,
cette intelligence, qui font fructifier le capital, quelquefois
le remplacent, mais dont le capital ne tient jamais lieu. »
Alexis de Tocqueville « Sur l’Algérie »
GF Flammarion, Paris 2003
Il semble un peu ridicule en ce début du XXI° siècle de disserter encore sur la nécessité de payer les taxes et le rôle que cette participation civique joue dans la construction et la préservation d’un pays. En fait il est scandaleusement rétro d’écrire de cette matière connue, banale, débattue et rabâché ad nauseam. Cependant, quoi qu’il en soit, il n’en est pas assez - et le serait-il jamais ? - chez homo berbericus.
Pour ce dernier, cette découverte de l’eau chaude garde encore toute la force et toute la fascination des origines. Elle est valable chez lui car encore fraîche et candide dans un pays en léthargie pérenne, semble-t-il, comme l’Algérie.
Ce qu’il faut faire comprendre à nos concitoyens, pour mieux les convaincre, c’est l’importance des impôts dans une société qui veut bien travailler pour assurer aux Citoyens toutes les nécessités et tous les droits qui leur reviennent. En outre doivent-ils savoir que les impôts servent à dynamiser l’économie en incitant à la production, à la consommation et à la prospérité donc.
Justement, si l’on ne se sent aucunement contraint à rendre compte de ce qu’on fait de nos avoirs, on court directement vers l’anarchie et le suicide social. Si les richesses que la population active produit ne viennent pas organisées et coordonnées socialement ; si l’on ne partage pas avec équité les droits et les devoirs, comment peut-on bouger, travailler et produire ? Il revient de droit (un droit incontestable) à l’Etat de contrôler le cours de ces activités, l’utilité de ces richesses et leur distribution.
En fait ces richesses que la base produit et garantit sont notre force de travail, nos moyens et outils, notre capital, nos besoins matériels et nos nécessités spirituelles, notre devoir de solidarité qu’il ne faut pas confondre avec la charité. Il appartient à l’Etat de les gérer et il doit être le seul à les gérer directement ou en déléguant d’autres organismes ou institutions à les gérer.
Cette action de l’Etat, il ne faut surtout pas la confondre avec le racket, quand les taxes par exemple viennent prélever.
Ceci n’incite pas le Citoyen à démissionner de son rôle organique de contribuer avec liberté et lucidité dans le fonctionnement de l’Etat : tout en obtempérant aux lois, il les doit examiner avec une critique objective, il doit en signaler les dysfonctionnements et promouvoir – selon ses moyens et ses compétences - la culture citoyenne. Ce qu’il faut contrôler ou ce que le Citoyen doit avoir sous contrôle c’est la justice dans le prélèvement et dans la distribution. Je parle toujours des impôts.
Ces richesses de base nous servent de point d’appui pour soulever le fardeau de l’existence et de ses exigences morales et temporelles : produire, se reproduire et investire pour créer d’autres richesses qui servent à d’autres richesses encore qui seront la base ultérieure pour d’autres départs et d’autres parcours.
Ce mouvement donne l’idée que l’économie et la société vivent réellement et jouissent de la vie. N’est-ce pas ce genre de réalisation et d’exploits qu’on peut appeler gagner son pain dans la dignité sans attendre l’aumône de l’autre et ses chantages.
Taxer par exemple le foncier c’est responsabiliser le propriétaire, c’est non seulement le porter à fruiter ses terres et ses propriétés et à être indépendant donc, mais c’est le contraindre aussi à le faire surtout pour son bien propre.
Que gagne la société - l’Etat n’étant que le pouvoir incarné et objectivè de cette société - ? Que cherche-t-elle sinon garantire l’autonomie de ses propres individus, la propreté de l’environnement, la sécurité, l’ordre, la santé, l’éducation, la justice, la prospérité et le respect de chacun pour les droits propres et les droits de l’autre ? N’est-ce pas ce qu’on appelle Dignité ?
Nos amis qui ont déjà abouti à cette condition de vie, certes pas encore béate mais complètement et durablement désormais décente, peuvent nous aider en nous expliquant les bienfaits de ce genre d’engagement noble pour ce genre de causes nobles. Ils doivent nous apprendre à ne voir dans le paiement des impôts rien d’autre que la participation libre des Citoyens au bien être commun, c’est à dire au bien être de chacun. Nos amis, hélas ont désespéré (déjà ?) ou ne veulent-ils point nous voir civils, décents, honnêtes, autonomes et prospères ?
D’ailleurs ils ne sont pas obligés de nous aider, mais puisqu’ils y tiennent, puisqu’ils se proposent librement et volontiers à nous aider - à chaque occasion, à chaque manifestation, à chaque foire ou carnaval de piétisme et de philanthropisme -, qu’ils nous pardonnent alors l’audace de leur dire comment il convient de nous aider et nous porter secours. En contrepartie, nous les aiderions à apaiser leurs consciences malades de charité et avides de paternalisme.
Si par contre ils tiennent à le faire à leur manière, contre notre gré : en nous pleurnichant et en nous concédant quelques miettes (semblables au vers qui couvre la pointe de l’hameçon), alors il nous serait loisible de les accuser de faire tout leur possible pour nous enfoncer davantage dans notre médiocrité. La médiocrité d’une vie sociale qui n’est qu’égoïsme et mesquinerie et qui ne fait que nous consolider, en somme, dans une condition de gibier facile et durable.
Il parait que c’est dans leur intention de nous avilir. Autrement pourquoi donnent-ils raison aux rumeurs, infondées d’ailleurs, sur la présumée corruption de nos gouvernants, incitant par là les ignorants aliénés parmi nos concitoyens à voir dans notre Etat légitimissime (comme le sont les Etats anglais et français en Angleterre et en France) une espèce de corps étranger à l’Algérie et à son peuple, un cancer à extirper ; et les invitant à ne pas payer les taxes, puisque de toutes façon celles-ci finiraient inéluctablement dans les poches de ces corrompus de gouvernants ?!
Savent-ils, ces piétistes paternalistes, que déjà de par leur nature historique, leur pratique politique et leurs diverses ignorances aussi, nos concitoyens sont peu enclins au civisme et ne cherchent que le moindre prétexte pour retourner d’où ils étaient venus : les marécages de l’égoïsme et de la barbarie ? malheureusement !
Comme si tout ce marasme à lui seul ne suffisait pas à ternir la vie et l’image de l’Algérien et de l’Algérie « … en matière de fiscalité, - écrit El Watan du 06-02-08 - l’Algérie est classée au l57e rang parmi les pays ayant le régime fiscale des plus complexes. » De temps en temps nos journaux se révèlent capables de la vraie critique objective, quel bonheur !
Entre la main et la tanière
Les experts piétistes font courir la voix que « L’Algérie dorme sur des milliards, mais le peuple se meurent dans la misère ! » La mal-gouvernance et la corruption sont deux habits de l’infâme spécialement confectionnés par ces philanthropes pour habiller l’Etat algérien et ses dirigeants.
Mais nos concitoyens, qui malheureusement se montrent dupes, ne sont pas si niais que ça : seulement ils ne veulent pas voir au-delà de leur propre nez. Ils ne veulent pas lâcher ce qu’ils ont dans la main pour poursuivre ce qu’il y a dans la tanière. Et c’est un penchant naturel que de tendre à se caresser la nature égoïste que nous avons, chacun au plus profond de soi, en cherchant à nous justifier et à nous légitimer. Entre-temps nos amis, pleurnichards de nos sorts, continuent à nous aveugler en nous enfonçant chaque jour davantage dans cet horrible et destructeur égoïsme.
Et aux Algériens, mes concitoyens, ou à ceux qui, parmi eux, m’objectent justement et légitimement qu’il y a encore des gens honnêtes (et modestes pour cette même raison) qui paient inexorablement leurs impôts… je dis : certes qu’il y’en a. Et gare s’il n’en était pas ainsi ; ou comme disent les Italiens : Ci mancherebbe !
Mais essayons d’examiner qui sont ces gens et d’où ils tirent leur salaire et surtout comment ils s’acquittent généralement de ce noble devoir civique. Sont-ils vraiment producteurs de richesses, à part les travailleurs de la Sonatrach et des mines ?
Tendanciellement il n’y a que les travailleurs étatiques et ceux du secteur public qui paient leurs impôts. Ici encore il faut mettre des réserves : l’Etat a fait en sorte que tels pourcentages ne tombent jamais dans les mains du salarié, autrement celui-ci le dévorerait en cinq sec.
Bien sûr, le génie des hommes c’est aussi la malhonnêteté : ceux, parmi les Algériens, qui croient aux larmes des piétistes ne cessent pas de penser à des systèmes et des trucs pour évader ou récupérer, en le gonflant, ce que l’Etat leur a enlevé et ce via la rachoua-bakhchiche, la mendicité, l’escroquerie, le mensonge, les pleurnichements, le vol… et que sais-je encore ?
Essayons d’examiner en outre, les revenus du pays, ses ressources et ses dépenses et où ces dernières, surtout, vont finir. Ces milliards finissent dans des investissements, pas encore en état de produire, qui à partir déjà de la conception ne s’arrêtent pas de dévorer de l’argent public. Et ça continue ainsi jusqu’à la fin des projets.
S’il en était vraiment ainsi, nous devrions nous estimer heureux, mais le problème c’est que nos réalisations ne sont jamais terminées. Elles sont toujours à l’état de projet. Elles ne mûrissent jamais et ne portent concrètement aucun fruit. Des causes, il y’en a : retards, pléthore des travailleurs, incompétences dans la gestion moderne des chantiers, réparation et maintenance coûteuses et mal assurées, non qualification des travailleurs, des techniciens, des dirigeants.
Il faut ajouter à ça d’autres données importantes qui, bien que subtiles, restent non maîtrisées encore : absence non seulement de la culture du marketing - nouvelle épine dorsale de la réussite économique - mais des gens qualifiés aussi, l’aliénation des soi-disant consommateurs (qui devraient être lucides et contribuer en consommant plutôt local tout en exigeant de la qualité et de la conformité des prix), la concurrence agressive des fauves de l’économie moderne, efficiente et expansive !
Ajoutons à ça l’absence (si l’on peut ajouter ou additionner l’absence ou le nul. Mais les réalités qui entraînent des conséquences concrètes et redoutables ne seront jamais nulles) de la conscience morale et historique de toutes les mailles de cette chaîne de soi-disant production.
C’est moi votre dieu le plus grand ! ou de la propriété et du vol
Il n’y a pas de propriété qui dure, donc il n’y a pas de propriété absolue. « Ius utendi et abutendi » ou le droit d’user et d’abuser est une chimère inventée par la tyrannie et la barbarie caractéristiques de l’enfance de l’humanité.
Cette dernière, depuis, a grandi et elle a désormais envahi les abysses du ciel et de la terre. Pour ce qui nous regarde, comme d’habitude, nous sommes encore à la traîne. L’Algérien procède inconsciemment de cet état de choses erroné, ou du moins en a-t-on l’impression.
Peut-être parce qu’on n’a jamais réussi à faire comprendre aux gens « civiquement » que le fait de posséder n’est en réalité que le droit d’utiliser cette propriété. Je dis civiquement, car du point de vue religieux, l’on n’a jamais cessé de nous marteler les tympans avec la présumée idée que dieu met à la preuve ses sujets, le riche par sa richesse, le pauvre par sa misère, le malade par sa douleur…
Cet état d’esprit a développé chez nous une attitude mystificatrice car elle protège le privilégié social de la corvée de rendre compte aux démunis, souvent, spoliés par ses soins ; et superstitieuse car elle donne l’idée que le misérable y trouve sa consolation.
Religieusement, les uns et les autres se laissent berner en pensant de tromper dieu et les lois morales et civiques de la Cité. Mais c’est leurs propres personnes qu’ils trahissent et qu’ils trompent.
Quant à dieu, curieusement, il se manifeste et sévit souvent seulement dans et par le regard inquisiteur et justicier de l’autre, notre pareil et semblable. Ainsi, quand nous ne réussissons pas à camoufler bien comme il faut notre part de responsabilité dans le cours de nos sorts, nos erreurs, nos trahisons de dieu et de nous-mêmes… c’est toujours dieu le responsable ou l’autre.
Jouir d’un droit si important et si tranchant comme celui de la propriété est conditionné par le fait de rendre compte à la communauté représentée par le groupe ou l’Etat. C’est un devoir de conscience que la communauté laisse à la magnanimité du propriétaire, et c’est au même temps un droit inaliénable de la communauté - en vertu du droit et du pouvoir qu’elle a sur l’individu - de concéder à ce propriétaire et de le charger de gérer les ressources de subsistance, qui sont fondamentalement communes aux hommes et autres êtres vivants.
La propriété telle qu’elle est entendue communément n’est pas naturelle : elle est seulement culturelle. Elle est donc sujet aux alternances et aux mutations. Nous avons discipliné les besoins naturels comme la nourriture, la sexualité et la sécurité… figurons-nous la propriété.
Celle-ci flatte notre amour-propre en nous donnant l’impression illusoire, l’hallucination, le délire de posséder comme un dieu et de satisfaire ce grain d’arrogance qui gonfle notre cœur, ce « C’est moi votre dieu le plus grand. » Une sorte de « J’ai, donc je suis le dieu de ce que j’ai. » Cette arrogance et cette prétention envahissent jusqu’aux sphères les plus misérables des malheureux, des vaincus, de perdants dans le tumulte de la vie et de tous les damnés de la terre.
Bref le fait de posséder n’est que la détention de l’exclusivité d’exploiter une ressource donnée pour générer l’ordre dans le chaos des choses, pour déterminer qui est responsable d’un tel bien et à qui la société doit-elle s’adresser pour avoir des comptes sur la gestion des biens qui - quoi qu’on en dise - sont seulement et seulement communs. Bien entendu, ces biens communs sont non seulement à répartir entre les membres de la communauté mais aussi à étendre aux autres règnes de la vie.
Je dis ça, mais je ne vais pas jusqu’à demander à qui possède un lopin de terre de devoir le partager charitablement avec un autre, non ! Seulement, j’entends par ça qu’il doit l’exploiter et qu’il doit payer honorablement le prix pour ce privilège ou mieux cette charge ou responsabilité.
En quoi consiste ce prix ? Payer les impôts ou les taxes, que la pratique politique universelle s’est inventé pour garantir la prospérité de la vie et des vivants, la paix et le bonheur de tous. Il faut donc considérer légitime la propriété privée seulement en fonction du bon usage qu’on en fait.
Il faut en outre considérer la précarité existentielle du propriétaire qui en tout droit il peut être spolié de ses propres biens tranquillement parfois même avec joie : maladie, dépression ou folie, ruine, mort, donation, vente symbolique. La propriété n’est pas un organe, elle ne peut être qu’un simple habit voué à l’usure du temps et des éléments.
Le comble est que, chez nous, nos rapaces et parasites locaux ont tourné les yeux vers la soi-disant manne du pétrole et ne cessent de la lorgner, de louvoyer, de calculer pour la prendre d’assaut. Leurs velléités, les exprime cet acharnement à voir dans nos gouvernants rien d’autres qu’une bande de brigands.
Ces velléités sont la projection de leurs propres désirs. Qu’ils aillent se faire analyser !
La cruauté efficiente ou quand M. de Tocqueville peut encore servir l’Algérie
« Ayant ainsi créer un propriétaire certain et une propriété qui peut s’aliéner, déclarer que si, dans un délai qu’on indique, le possesseur reconnu ne met pas sa terre en culture, cette terre tombera dans le domaine de l’Etat qui s’en emparera en remboursant le prix d’achat. » Sur l’Algérie p. 136
Notons au passage que, chez Tocqueville, l’origine de la propriété coloniale est le fruit :
- du droit de conquête ;
- de l’achat volontaire ;
- de l’expropriation forcée.
Mais même si ces mots servaient en leur temps à mettre en place le redoutable système d’oppression et d’injustice : le colonialisme ; et même s’ils ont pu servir cet abominable système criminel, ne pourrait-on pas nous en servir pour fonder un système, cette fois, légitime car il cherche à instaurer la justice, la liberté et la prospérité matérielle et spirituelle ?
J’entend par l’expression « ces mots » : créer de l’ordre. « Les hommes – dit encore ce grand théoricien du colonialisme – se soumettent quelques fois à la honte, à la tyrannie, à la conquête, mais ils ne souffrent jamais longtemps l’anarchie. » idem p. 47
De par sa logicité et sa rationalité, un tel procédé est catégoriquement efficace car il conduit avec assurance les hommes en les renseignant, grâce à la lumière de la raison, sur leurs propres actes et il leur permet de rectifier le tir, de soigner les dysfonctionnements, de persévérer dans leurs actions, de reconsidérer les conceptions, les méthodes, les objectifs et les moyens de leurs entreprises. Un tel procédé les aide à être maîtres de leur labeur, de leur organisation, des fruits de leurs efforts et de leur destin donc.
Si de Tocqueville cherchait à gérer l’illégalité avec efficience, pourquoi échoue-t-on à le faire si on est en plein dans la légalité ? « Imposez – dit-il – si vous voulez des obligations fort étroites, mais qu’elles ne varient point suivant vos caprices. Voilà la tache de l’Administration. » idem p. 141
Puisque nous y sommes, laissons-nous guider par la sagesse, même cruelle, de M. de Tocqueville. Qu’est-ce qui fait mouvoir les Etats ? - se demande-t-il - les seuls intérêts économico-matériels ? oui mais seulement pour l’honneur : « Mais si la France reculait devant une entreprise (la colonisation) où elle n’a devant elle que les difficultés naturelles du pays et l’opposition des petites tribus barbares qui l’habitent, elle paraîtrait aux yeux du Monde plier sous sa propre impuissance et succomber par son défaut de cœur. » idem p. 97
Ainsi en vertu de ces conseils et de ce procès rigoureux et suivant la logique infernale qui les sous-tendent, la propriété foncière des colons était arrivée à presque 8 millions d’hectares. Mais s’agit-il d’une vraie propriété ou d’un titre temporaire de propriété ? De Tocqueville ajoute, p. 161 « … l’obscurité et l’instabilité de la loi étant la pire de toutes les misères sociales. »
Pour conclure cette partie, disons que la richesse du pays repose sur la division des tâches entre les Citoyens. Il ne faut pas oublier que ceux qui se trouvent à la barre de commande dans l’Etat, sont eux aussi des Citoyens. Eux aussi paient et doivent payer les taxes.
Ceci, étant précisé, nous disons que l’Etat se charge des travaux et des services qui se rapportent à des intérêts collectifs comme à titre d’exemple l’ordre, les communications, la sécurité, l’instruction, la santé, la coordination et la programmation stratégiques. Quant aux communs des Citoyens, ils sont responsables des travaux qui ont un caractère individuel et privé.
Dans les deux cas, ces tâches requièrent d’abord les bras et les méninges, ensuite un minimum de capital, du respect de l’ordre, la participation par le paiement des taxes, par le suivi de la gestion de la chose publique, non pour dénigrer, non pas pour accuser (de ça se chargera la Justice ; et notre acte civique et noble s’arrête avec la dénonciation…) ou vexer les autres mais pour contribuer à la création des richesses sociales et de la dignité des Citoyens.
A suivre
Smari Abdelmalek