GENTILLES ALOUETTES 2 (III) Un ouvrage à la recherche d’un EDITEUR

N’est-il pas préférable de laisser les peuples décider par eux-mêmes, se battre naturellement, librement, en fonction du sens qu’ils donnent à leur histoire et à leur lutte, choisir ce qui leur semble juste et urgent de faire ou de ne pas faire, de laisser en leur état les choses ou de les changer ?

Pourquoi les paternalistes, présumés amis de la démocratie, se comportent-ils en ennemis de la liberté ? S’ils veulent vraiment aider ces maudits peuples, qu’ils les laissent à leur sort. Ils verront quel service ils leur rendront. Ils verront que leur prurit de faire la charité sera entièrement satisfait.

Un ex-citoyen de chez nous, un nouveau passeporté français, a abusé de sa situation de journaliste à publication assurée et sensunicale pour insulter une tranche non indifférente des Algériens parce qu’ils sont allés voter. D’aliéné qu’il est, il est incapable de concevoir le monde politique que comme une cour peuplée de seigneurs et de serfs. Les Algériens sont allés voter, pour montrer d’abord à eux-mêmes qu’ils sont mûrs et autonomes dans leurs décisions et dans leurs choix politiques et ensuite qu’ils entendent exercer leurs droits et leurs devoirs de citoyens libres.

Aux yeux des paternalistes, nos gouvernants sont des brigands patentés quand ils ne sont pas des histrions ! Comme si nos gouvernants devaient être impeccables dans leur rôle de gérer les affaires de leurs administrés. Ils veulent nous faire croire que le despotisme de l’Etat est une spécificité algérienne ou du seul tiers-monde ; alors que c’est un phénomène universel inhérent à la nécessité de gérer la vie en groupe ou en société. D’ailleurs, si l’on regarde bien les statistiques de ceux qui sont allés voter et ceux qui se sont abstenus, on constate que la forte proportion des boycottants appartenait au Front Islamique du Salut dissout. Un parti qui est loin d’être démocrate.

Les nations prédatrices n’ont pas seulement le pouvoir des armes terribles qu’ils ont (Bombes H, napalm et drones) et le pouvoir de la ruse érigé en science exacte, mais ils ont aussi le pouvoir redoutable de la mystification et de la propagande. Elles réussissent à faire de n’importe quelle banalité un grand évènement et de n’importe quel mensonge une vérité absolue et indiscutable, surtout pour les simples d’esprit comme les aliénés du tiers-monde. Ils ont inventé le Sahel, parole et territoire, pour l’occuper ensuite. Après tout c’est leur invention brevetée, non ?! Et puis ces puissances possèdent une certaine culture et une certaine expérience dans ce domaine de marquage de l’ennemi à abattre. Leurs régimes nazis et fascistes ne marquaient-ils pas le Juif et ses propriétés, comme quoi ils sont bons (lui, le Juif, et ses biens) à la déportation et à la confiscation ?

Le comble est que cette horreur tend à se répéter impunément sous notre regard ! L’Histoire retiendra que ledit terrorisme islamique n’est qu’un remake de ce marquage infâme. Par exemple, tout ce tapage médiatique autour d’une pseudo réalité terroriste au Mali n’est qu’une simple comédie conçue, écrite et montée par les stratèges des régimes nostalgiques de l’horrible système colonial, et qui la font jouer à des potentats locaux pris au piège, complices malgré eux, enfin aliénés ou irresponsables.

Ces pays prédateurs et leurs complices locaux se sont transformés donc en de vils mercenaires, comme la France au Mali, pour le compte de l’empire US. Et ils se comportent en brigands ou en mendiants. Ils exécutent, tête baissée, de sales tâches contre rançon !

Des voix ont couru sur le compte de l’Algérie qui aurait été sur le point d’intervenir au Mali. C’aurait été une grave erreur. S’il est vrai, c’est qu’elle y a été forcée, et par les menaces et par les chantages des puissants prédateurs. De toute façon la Déclaration de Novembre 1954 le lui interdit. 

Une chose est sûre, cependant : la méchanceté de tous les humains n’arrive pas à égaler celle de l’empire américain à lui seul. Ça, il le dit John Bolton, l’ancien ambassadeur américain auprès de l’ONU sous George W. Bush : « Si je devais former un nouveau Conseil de sécurité aujourd’hui, je nommerais un seul membre permanent parce que cela refléterait le réel rapport de forces dans le monde : les États-Unis ».
Avec Obama l’empire a changé de tactique, mais sa vocation naturelle de régime impérialiste demeure intacte. Ce président a assigné son service d’information à Al Jazeera, car elle parle la langue arabe et réussit donc mieux à faire passer chez les peuples arabes tous les mensonges de l’empire. L’autre innovation de M. Obama est de ne plus recourir à l’extorsion directe de fonds en faisant chanter les victimes vaincues de l’empire. Il n’a pas besoin non plus d’engager ses GI’S, au péril de leurs vies. C’est cette chaine qui s’occupe de faire la propagande pour redorer le blason du régime des States et glorifier les soi-disant révolutionnaires desdits printemps arabes. Et désormais ce sont les bédouins et leur pétrole qui vont soutenir la chaotisation des pays arabes en les infectant de mercenaires et en finançant leur entreprise.

On accuse l’Algérie d’être l’ennemie éternelle d’Israël. Ce qui est faux : comme toutes les nations, l’Algérie essaie de travailler pour porter paix et entente entre les peuples de la terre et en particulier entre les Algériens et leurs cousins (que dis-je ?!), leurs frères, les Juifs. C’est cette idée de paix et de fraternité qui meut l’âme de l’Algérie et c’est cette voix de l’Algérie humaine qu’il faut écouter et diffuser. C’est ça le vrai visage et le vrai cœur de l’Algérie : travailler pour la paix. Autre chose, ce ne serait que mystification. D’ailleurs comment se permettrait-elle d’être injuste envers d’autres victimes et d’autres innocents, si elle-même est une innocente victime d’injustices séculaires ?!

Lesdits occidentaux ou mieux les régimes néocolonialistes comptent tirer des bénéfices de la prétendue haine des Arabes pour les Juifs, en cherchant à nous faire oublier leur responsabilité dans l’extermination du peuple juif ; ce faisant, ils cherchent aussi à imputer le crime de l’antisémitisme aux Arabes et Musulmans. Mais les Arabes et les Musulmans, que gagnent-ils à perroqueter cette infâme propagande et à faire de l’antisémitisme leur affaire ? Ou bien s’agit-il d’une guerre des pauvres, car quoi que l’on dise du pouvoir des Juifs, ceux-ci sont toujours à la merci de ces mêmes puissances qui, seulement hier, avaient tenté de les exterminer.

Abdelmalek Smari