Vues et vécus en Algérie et ailleurs. Forum où au cours des jours et du temps j'essaierai de donner quelque chose de moi en quelques mots qui, j'espère, seront modestes, justes et élégants dans la mesure du possible. Bienvenue donc à qui accède à cet espace et bienvenue à ses commentaires. Abdelmalek SMARI
Après la publication de mon article sur Algérie Patriotique, quotidien algérien online, j'ai reçu des réactions polémiques, bien que mon écrit n'ait pas été un essai ou un traité de psychologie ou de l'histoire de la psychanalyse et de son inventeur et promoteur Freud!
Mais, comme on dit, la lumière jaillit de la discussion.
Ces réactions m'ont permis de préciser l'acception de certains termes que j'avais utilisés en donnant pour acquis qu'ils n'auraient posé aucun problème aux lecteurs.
Ces termes polémiques ou, mieux, problématiques, que mes lecteurs m'avaient reprochés sont la psychologie, la psychanalyse, la ''non-psychanalysité'' de Malek Chebel et bien sûr Freud !
Freud que mes détracteurs retenaient pour un imposteur, pour un rabbin, un plagiaire... en somme un juif bête et pas du tout honnête!
Voici dans ce qui suit mes réponses :
1
Si je me suis permis de parler de Malek Chebel, c'est parce que j'étais l'un de ses étudiants. Il m'a enseigné entre autres méthodes psychothérapiques, la méthode psychanalytique.
Je parle en témoin, et toi, tu parles en second ordre, en citant une tierce personne, René Guénon !
Quant à Satan, parlons-en un peu !
Sache qu'il n'existe pas un seul Satan, mais autant de Satan que de bédouins golfiens,
que de mercenaires qui sont en train de bordeliser le monde arabe,
que de vassaux (France et autres Régimes européens colonialistes) et à leur tête, le grand Satan, l'impérialisme américain.
Quant à Freud, sache que j'ai lu presque toute son œuvre. Je l'ai trouvée profonde et délicieuse, et je l'admire pour tout ce qu'il avait fait pour la psychologie, pour l'art ou plutôt les arts et pour les sciences humaines en général.
Je l'ai trouvé un grand scientifique, même si la psychologie ne s'y prête que trop peu à la scientificité et se ''moque'' tant de la méthode scientifique des sciences de la nature.
Et j'ajoute (parlant des Juifs, pas des colonialistes sionistes), que les Juifs sont encore jusqu'à nos jours présents les grandes victimes de ces Satan que je t'ai à peine énumérés.
Enfin, la foi n'est pas ta propriété privée. Sache-le une fois pour toutes.
2
Non Monsieur, ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit !
Je n'ai point accusé les Juifs.
Je n'ai point accusé (tous) les Algériens.
Retourne à mon texte, et tu vas y trouver que j'ai accusé les bureaucrates de notre institut de psychologie d'alors et la dictature ou, mieux, l'incompétence arrogante de nos enseignants de psychologie... j'ai encore le nom de quelques uns.
Outre cette période universitaire (dont j'étais témoin pour 4 longues années), je ne me permets pas d'accuser d'autres personnes.
Enfin, au lieu de lire JUIFS dans mon texte, il fallait lire ce qu'il y avait été écrit : les Bédouins, l'impérialisme américain et les régimes vassaux de l’Europe dite de l'ouest (en tête l'Angleterre de Blair et Cameron et la France de Hollande et son prédécesseur le hongrois Sarkozy, l'assassin de Kadhafi).
3
Cher S., ce que j'ai essayé de dire dans mon article c'est surtout ne pas tenter de faire de Chebel un spécialiste de Homo islamicus.
La même chose, je dirais - avec le bon sens et l’honnêteté intellectuelle - de Freud. Il ne faut pas faire de lui non plus un spécialiste de Homo judeicus.
Lui-même d'ailleurs, de formation médecin (donc organiciste) avait dit que la Psychanalyse était une simple théorie jetable. Mais pour le moment on l'accepte par défaut : le jour où la science physico-chimique arrivera à faire mieux, la psychanalyse sera abrogée. Et c'est ce qui est arrivé presque totalement, avec les cures nouvelles, l'avancée à pas de géant des sciences du comportement, de la cognition, des émotions, de la neuropsychologie et de la psychopathologie
Voir dans cette bonne graine fertile - cette graine moubaraka - qui a fécondé la philosophie, la religion, les Arts, les sciences humaines, même la médecine, la psychologie comportementale, la neuropsychologie (à présent ces trois dernières disciplines sont en train de fouiner et reprendre certaines thèses freudiennes), la mode, les mœurs et jusqu'à une certaine conception de la vie et de l'existence... voir dans cette bonne graine une futilité ou une calamité, ce serait de l'ignorance ou de l'ingratitude.
Toute cette baraka tombée sur notre Culture, en l'enrichissant exponentiellement, depuis l'avènement de la psychanalyse… cette baraka plaide pour la grandeur incontestée de la psychanalyse et de son auteur.
Qu'il y ait eu ensuite des abus, des arnaques, des erreurs, des mystifications, des excès de zèle et d'autres bêtises encore… c'est un fait, il suffit de lire le fameux ''Livre noir de la Psychanalyse'' ou “Le crépuscule d'une idole” et “Apostille au Crépuscule” de Michel Honfray pour avoir une idée des présumés ''péchés'' de Freud et de la Psychanalyse.
Mais de là à nier la grandeur de cette idée et de son auteur ou d'en faire une simple cabala pour homo judeicus … ce serait tout simplement de l'imbécillité aggravée de l'ingratitude et du ridicule.
L'histoire et les esprits honnêtes ont retenu déjà que la psychanalyse demeure de toute façon une grande œuvre pour l'humanité - نفعها أكبر بكثير من ضرّها -
Tiens présent à l'esprit que le monde est en train de vous lire et d'observer vos supputations et vos délires, et va vous juger.
Et les Justes et éveillés de ce monde vont peser vos propos et ils vont vous dire chiaro e tondo que vous êtes vides comme des bidons vides.
Je t'ai froissé peut-être? Et que dis-je, alors, moi ?!
Je n'ai fait que parler de cette réduction de Freud penseur à homo judeicus (comme pour Chebel réduit à homo islamicus), une manière de dire justement qu'il faut, à défaut, le considérer ou le mettre dans l'optique de ''homo humanus''... et, toi, tu m'accuses de t'avoir accusé d'antisémitisme!
Pour le reste, ce qui pourrait être vide, ce n'est pas ta personne ou celles des autres lecteurs dont je retiens - par précaution intellectuelle - aussi - si ce n'est plus (car on ne se connaît pas) - capables et plus compétents que moi dans ce débat....
4
Mon écrit n'est pas un essai, comme le lecteur le note bien, mais un simple hommage d'un étudiant à un professeur qu'il admirait .
Il y a des souvenirs personnels, des manières de dire un peu poétiques, des nuances, et même une envie de sacrifier la réalité à mon rêve !
Mais un lecteur a pris de tout mon texte le mot ''psychanalyste'' pour me faire un procès et faire un procès à Freud !
Moi, ce qui m'intéresse, ici aussi, ce n'est pas (la personne) le Freud juif, mais son apport considérable, quantifiable meme et objectif à la culture de notre époque.
Les arguments que j'ai en faveur de ce mon point-de-vue, me convainquent trop pour pouvoir les ignorer ou me taire devant les « supputations » (cette fois je mets le mot entre guillemets) que je trouve injustes envers un grand penseur du poids de Freud.
Enfin comme je l'ai écrit pour dire que Chebel ne devrait pas être considéré comme un spécialiste de l'islam, un homo islamicus (et auparavant qu'Aurelius Agostinus ne devrait pas être considéré comme un simple père de l'église) – d'ailleurs c'est la raison pour laquelle j'ai écrit mon mot sur Chebel -, j'ai réagi à l'écrit du premier lecteur et au tien pour dire que Freud n'était pas à considérer comme une espèce de rabbin, un spécialiste de homo judeicus, mais comme un penseur grand et plein d'intuitions et d'idées pertinentes.
La preuve est qu'on est en train d'en parler encore – bien ou mal – presque un siècle après sa mort… comme s'il était vivant encore et qu'il pouvait menacer nos affaires !!!
Pour le reste je m'excuse si je n'ai pas été en mesure de faire comprendre que mes mots ne visaient pas les personnes – que je dois respecter absolument – et leurs mots qui doivent être scrutés et jugés sans état d’âme.
En tous les cas Freud fut tout sauf un ignorant ou un sot.
Quant à Hitler, sache que pendant que j'écrivais l'idée de « continuer de parler de Freud presque un siècle après sa mort... » j'y avais pensé!
Mais javais pensé que si les deux œuvres restent quand même comparables par leur monumentalité, ce qui fait différence entre elles - et quelle différence! - c'est la valeur :
celle de Freud est positive puisque elle est innocente et constructive.
Celle de Hitler est négative puisqu'elle est criminelle et nihiliste.
Ne crois pas donc que tu vas m'avoir avec si peu de gymnastique mentale...
Tu sais pourquoi ?
Pour la simple raison que je n'écris souvent que ce que je sens et ce que je pense ou ce que je crois sentir et penser...
Quant à tes pauvres névrosés, il y a des pays où la psychothérapie est devenue ''mutualisable'', gratis. Si non, il leur reste les charlatans et autres Belahmr comme en Algérie...
Et sache en outre que personne n'a supplié ces malades d'aller consulter un psychanalyste...
D'ailleurs moi-même je n'y crois pas... ou plutôt j'y crois, mais seulement comme paradigme du savoir ; et la psychanalyse fut et est un grand paradigme, une grande théorie du savoir.
Ce n'est pas parce qu'elle est dépassée, qu'on va la considérer - a posteriori – inutile ou absurde... d'ailleurs c'est son existence même qui avait permis - paradoxalement et tout à fait naturellement - aux méthodes modernes des sciences humaines, psychologie in primis, d'avoir lieu, d'évoluer et de la dépasser...
5
En tout les cas, pour moi, cet islam dit des lumières où l'on veut coûte que coûte enfermer Malek Chebel, cet islam ad hoc pour homo islamicus me fait chier...
Et c'est donc contre ce label qui sent le mercenaire et la défaite que j'ai écrit cet article afin d'en tirer d'affaire Chebel, mon prof.
Quand il était vivant, il se défendait tout seul. Maintenant qu'il est mort, c'est aux vivants de défendre sa mémoire.
Je fais partie de ces VIVANTS.
Abdelmalek Smari