Vues et vécus en Algérie et ailleurs. Forum où au cours des jours et du temps j'essaierai de donner quelque chose de moi en quelques mots qui, j'espère, seront modestes, justes et élégants dans la mesure du possible. Bienvenue donc à qui accède à cet espace et bienvenue à ses commentaires. Abdelmalek SMARI
Qui est ?
demande le cocher,
en se frottant les mains.
Une vieille femme
lui répond-on
décrépite, fatiguée de vivre,
morte.
Et où allons-nous ?
Emmenez-la à sa dernière demeure.
Eh, cocher, cocher!
Une nouvelle course,
on vous attend ...
Qui encore ?!
Pitié ! C'est depuis l'aube ...
je suis toute faim, toute soif.
Celui qui a son poids
en or et en millions,
en usines et en banques,
en chaînes de télévision
et en terres,
en terres sans bornes,
mais en minces années,
Trente en tout…
j'arrive,
mais je dois d'abord
honorer ces deux petits anges
elle est de la première élémentaire,
lui est de la deuxième année,
même âge
même espoir
grand et large
comme une centaine de printemps
et époux s'étaient-ils promis
Je leur indique leur demeure
et je suis à vous.
Son téléphone sonne :
Une diva, celle-là,
que jamais la lune
et le père soleil
ni le jour clair ni la nuit des mystères
ont vu de plus beau.
Pleure le cocher
cette fois sérieux
puis il arrête quand
de nouveau son téléphone sonne
pour un poète, cette fois.
Et que sera un poète
face à une déesse ?!
Puis vient le tour
d'un autre ...
l'un des rares puissants
de notre vaste monde.
Un prophète ?
Le cocher demande.
Non, on lui répond.
Un roi ?
Non.
Le père de la physique
de tous les temps ?
Non, plus important.
Dieu ?
Non, plus important encore.
Moi ?
Vous ne comprenez donc pas ?!
Qui, alors ?!
Le maître hélas de l'Empire
qui a laissé châteaux
et mille émirs
et des files de belles filles
en pleurs, et une flotte de yachts
et des mines de bijoux ...
bref, tout l'empire.
Sur le chemin du retour ...
il n'y aura pas de retour :
auprès de l'empereur
le cocher reste ;
il le trouve
plus important que Dieu,
plus important que son ego.
Chi è ?
chiede il cocchiere,
fregandosi le mani.
Una vecchia decrepita,
di vivere stanca,
morta.
E dove andiamo?
Portala alla sua ultima dimora.
Eh, cocchiere, cocchiere!
Hai una nuova corsa,
ti stanno aspettando…
chi ancora?!
Pietà! È dall'alba…
da tempo che sono in giro.
Uno che ha il suo peso
d'oro e di balle di milioni,
e di fabbriche e canali televisivi
e di terreni,
sterminati terreni,
ma di radi anni,
trenta in tutto…
Arrivo,
ma prima devo
onorare questi due angioletti
lei è di prima elementare,
lui è di seconda,
stessa età
medesima speme
grande e vasta come cento primavere
e sposi si eran promessi
gli indico la loro dimora
e subito torno.
Il suo telefonino squilla
una diva, questa,
che mai la luna
e il padre sole
né il giorno né la misteriosa notte
hanno visto di più bello.
Piange il cocchiere
questa volta sul serio
poi smette quando
il telefono di nuovo squilla
per un poeta, questa volta.
E che sarà mai un poeta
di fronte a una diva?!
Poi è arrivato il turno
di uno...
uno fra i pochi potenti
di tutto il nostro mondo.
Un profeta?
Il cocchiere chiede.
No, gli si risponde.
Un re?
No.
Il padre della fisica
di tutti i tempi?
No, più importante.
Dio?
No, più importante ancora.
Io?
Ma non capisci?!
Chi, allora?!
Il padron ahimè dell'impero
che ha lasciato castelli
e mille emiri
e folle di belle fanciulle
in lacrime, e mille yacht
e miniere di gioielli...
insomma tutto l'impero.
Poi al ritorno…
non ci sarà ritorno:
il cocchiere rimane
all'imperator vicino
più importante di dio,
più importante del proprio Io.
Lundi 07-03-16 08.00
Abdelmalek Smari